L’ actualité est « brûlante »… C’est le cas de le dire

Le continent européen vient de vivre une canicule plutôt hors norme pour la saison.

Les prévisions climatiques, pessimistes ou pas, annoncent malheureusement une récurrence accrue de ces conditions climatiques extrêmes.

En attendant, il est nécessaire, pour les « designers énergétiques » dont je fais partie, d’intégrer ces paramètres et de concevoir des bâtiments sobres en énergie, aussi bien période (très) froide qu’en période (très) chaude.

La solution « de facilité » consisterait à introduire une puissance frigorifique pilotable suffisante pour contrer le problème, ce qui au final ne servirait surtout qu’à le renforcer. Les consommations induites viendront en effet augmenter les émissions de GES responsables du syndrome.

La solution « de bon sens » consiste à gérer au mieux ces surchauffes, avec quelques règles incontournables mais très simples à appliquer :

  • Se protéger des apports solaire externes : volets, stores, tout est bon pour laisser le rayonnement solaire en dehors du volume utilisé.
  • Ne pas faire rentrer d’air chaud : même à l’ombre, une fenêtre ouverte « pour faire de l’air » avec un air externe à 35°c ne rafraîchira pas une pièce à 26°c, déjà à la limite de l’inconfort thermique. Si cela peut paraître évident, c’est un mauvais réflexe encore trop répandu (vu encore il y a quelques jours!).
  • Réduire les apports internes : une imprimante, un écran de PC, un scanner…Tous ces appareils laissés en fonctionnement tout au long de la journée sans être forcément utilisés dégagent un peu de chaleur, et le tout bout à bout vous offrira la puissance thermique d’un petit radiateur (jusqu’à 40 W / m2, occupants inclus), le tout en pleine canicule…Est ce vraiment nécessaire?
  • Évacuer cette chaleur dès que possible, dans l’absolu dès que la température extérieure descend en dessous que la température du local. Le plus simple et le plus efficace est de favoriser une sur-ventilation nocturne quand cela est possible (ouverture en imposte, augmentation programmée du débit de la VMC).
  • Et bien sûr, adapter sa tenue et son activité à la météo : je vois encore trop souvent des salles de réunion climatisées à 18°c, principalement pour que les participants puissent garder le costard/cravate de rigueur…

Bien sûr, pas de miracles, la thermodynamique ne les autorisent pas!

On peut toutefois, avec un peu d’attention, améliorer son confort et réduire sa consommation énergétique lors de ces épisodes de fortes chaleur.

Je vous souhaite un bel été, et pour en profiter pleinement, restez au frais!

Romain Blanchard /A+ Energie

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